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Voyage en Europe : interrail – Nicolas Colsoul

Voyage en Europe : interrail

Comme vous le savez, la fine équipe Team Brouette a eu la chance de remporter un pass interrail au concours EBEC (round Benelux). On en discute pendant l’année, et on décide de se réserver les deux premières semaines de septembre pour notre trip européen. L’organisation se fait avec difficulté. En effet, nous sommes tous à gauche et à droite pendant les vacances, avec peu de temps pour organiser ce voyage. Il faut dire aussi que les outils mis à notre disposition ne sont pas évidents à utiliser. Finalement c’est Julien qui organisera les déplacements et les logements de A à Z ; on lui doit une fameuse chandelle pour ce voyage. On est un groupe assez soudé, avec des envies similaires. Pour nous, ce voyage devra se faire au moindre coût en profitant au maximum de l’offre interrail et en nous amusant le plus possible. On fera donc notre trip sac sur le dos avec deux tentes, une vaisselle complète, un bec bunsen, un sac de couchage, un matelas et quelques vêtements. On n’oubliera pas la prise multiple ainsi que le chargeur de nos nombreux accessoires geek. Un baffle se révèlera bien agréable pour l’ambiance. Dans les choses qu’on peut facilement oublier mais qui sont bien utiles, il y a tout d’abord le maillot (pour Xavier), les tongs (pour Julien), une gourde, un fil à linge, un couteau suisse, etc.

Jour 0 :

Nous sommes le lundi 31 août, vers 20 heures, et nous soupons tous ensemble chez Clément. Nos sacs à dos sont prêts, sauf celui de Julien, puisqu’il décide de prendre une valise à roulettes. Est-ce une bonne idée ? L’avenir nous le dira ! Première soirée chez Clément, le réveil est déjà difficile.

Jour 1 :

Le lendemain nous prenons le premier bus en direction de la gare de Namur. On notera quand même qu’on a failli rater ce premier transport… On s’arrête déjà sur le chemin pour faire quelques courses pour le voyage. On fait une longue file à la gare de Namur pour qu’ils nous impriment nos billets. Cette impression est tellement longue qu’on rate notre premier train. Le voyage commence bien ! Nous voilà donc enfin dans le train suivant, direction Liège, et le contrôleur nous surprend : le billet n’est pas valide dans le pays d’achat. Il est assez sympa, et ne nous met pas d’amende. On doit donc payer un billet jusqu’à la frontière : drôle de concept quand même. De Liège, on enchaîne sur un train en direction d’Aachen (Aix-la-Chapelle). En Allemagne on change de train en direction de Munich : c’est là-bas qu’on dormira ce soir. Les heures de train passent très vite, on ne s’ennuie pas du tout, on se marre énormément et c’est vraiment un plaisir. On arrive enfin à Munich dans une drache phénoménale. Géniales, nos vacances au soleil ! On tente de comprendre le système de transports en commun : échec. On avise un Aldi sur mon GPS, on y fait quelques courses : pâtes, lardons, fromage, chips, bières. C’est bien chargés qu’on se met en direction du camping qui est en périphérie de la ville. On nous accueille très bien, et on nous invite à nous installer dans un endroit correct. Monter nos tentes sous la pluie est un véritable plaisir ! On crève d’envie d’aller voir Munich, mais le mauvais temps ne nous le permet pas. La fatigue nous pousse à faire une petite soirée calme à quatre dans notre tente. L’ambiance est déjà au top.

Gare d’Aachen.
Camping à Munich.

Jour 2 :

Réveil de bon matin dans ce camping ; après réflexion, celui-ci doit vraiment être agréable par beau temps. On décide de vite replier notre tente avec Julien, on sent une nouvelle averse. Xavier et Clément replieront la leur sous la pluie battante. On reprend le tram vers la gare, et on monte dans un train en direction de Zagreb. Les voyages en train sont vraiment agréables. Les wagons sont encore comme à l’ancienne sur ce genre de ligne ; il s’agit de plus petits compartiments qu’on appellera « loge » entre nous. On essaie toujours d’en avoir un pour nous quatre, et en abaissant tous les sièges ça devient vraiment confortable ! On met de la musique sur l’enceinte portable, on a assez de nourriture et de boisson pour résister à une famine ! Il est 21 heures et nous arrivons (enfin) à Zagreb ! Et c’est un moment inoubliable et assez marquant. Grosse bouffée de bonheur ! On sort du train et il fait chaud ! On sent qu’on est encore en été et, malgré l’heure, il y a du monde dehors, ; il fait bon en tee-shirt, et on est en Croatie, ça fait plaisir ! On essaie de trouver un magasin encore ouvert, gros échec ! On marchera longtemps pour tomber devant un centre commercial fermé que Clément n’est pas près d’oublier. On prend un train de nuit en direction de Zadar, nous n’avons pas envie de payer une couchette, donc on dormira tous dans une cabine. Le mot « dormir » est un peu gros pour la situation ! On se méfie des vols, mais on se repose quand même. Cette ligne n’est pas équipée en électricité, ça nous fait bizarre, ces kilomètres de rails sans caténaires.

Jour 3 :

On a passé minuit de quelques heures lorsqu’on descend à la gare de Knin ! On est amusé par l’allure de la gare, allez savoir pourquoi… On attend un train en direction de Zadar. C’est un local qui vient nous trouver pour nous faire comprendre qu’en fait ce n’est pas un train mais un car qui va jusque Zadar. On est habitué à ce genre de concept avec la SNCB. On monte dans ce car à l’allure un peu vieille ; il ne met pas spécialement en confiance pour être honnête. On s’installe dans le fond du car et, après une franche rigolade, on s’endort tous jusqu’au petit matin. On notera le style de conduite du chauffeur fortement appréciée par Julien (j’en rigole rien qu’à écrire ces mots). Il est 7 h 30, nous sommes épuisés, mais nous sommes arrivés à Zadar ! Beau gros soleil matinal, et on avise un centre commercial pour faire un gros ravitaillement. N’avez-vous pas l’impression que nous passons notre trip dans des magasins de nourriture ? Vers 9 heures on monte dans un bus en direction de l’île de Pag. Il se dit sur internet que cette île est un paradis pour les jeunes, on l’appelle « Ibiza Croate ». On a hâte de voir ça de nos propres yeux. Après quelques heures de car et de paysages à couper le souffle, on nous dépose sur un parking. Le soleil tape, et le GPS annonce 5 kilomètres jusqu’au camping. Les sacs sont lourds, mais nous sommes déterminés. Le trajet à pied s’avère beaucoup plus long, le guichet étant bien plus loin que l’entrée. Le camping est assez cher, on le sait d’avance. On s’installe à un endroit plutôt sympa et, après une petite bouffe, on se lance à la recherche d’un supermarché. Oui ! Encore ! On a oublié quelques trucs pour le souper. On en profite pour faire le crochet par la page de Zrce ; en pleine après-midi on se retrouve sur une plage ambiancée avec deux ou trois clubs éparpillés. Il semble y avoir pas mal de jeunes, et on se croirait vraiment dans un spring break américain ! Une fois rentrés, on en profite pour aller à la plage du camping et se baigner dans l’eau bien salée. Ils ont installé des jeux gonflant dans l’eau, et on se retrouve comme des gamins. On se fait un petit souper entre potes et une pré-soirée avec quelques bières, et on se met en route vers la plage. La longue marche est assez décourageante, mais l’envie de faire la fête compense ! L’entrée est gratuite et on passera une soirée sympa. On est un peu plus jeunes que la moyenne, et l’ambiance est un peu trop guindée à notre goût. On rentrera un peu déçus, mais rien d’exagéré.

Magnifique paysage à Novalja.

Jour 4 :

Réveil par l’orage qui s’abat sur le camping de bon matin. Il s’arrête, et la chaleur reprend le dessus pour sécher tout ce qui était resté dehors. On improvise un système D avec Julien, pour éviter que la toile de l’entrée de notre tente se remplisse d’eau : deux arbres, une corde à linge et un caillou. On se baigne dans la mer, avec toujours autant de plaisir. Le temps est agité et il fait plutôt mauvais. Clément est surpris par le nombre d’escargots au sol. Il se lance dans l’idée d’en cuisiner ce soir comme souper. On se rend au magasin acheter du pain et, sur le trajet, Julien et lui s’arrêtent tous les mètres pour en ramasser. Ils les stockent dans un vieux sachet en plastique. On notera tout de même que ce sachet à dû rester dans un casier à l’entrée du supermarché… On s’est rendu compte à quel point nous sommes organisés en Belgique. Vous n’imaginez pas l’état des rayons dans ce supermarché. Il y a trois rayons de chips à des endroits différents. Un étal présente des bouteilles différentes et une unique étiquette pour désigner le prix. Les frigos sont désorganisés. On s’éclate de rire en se rendant compte que des « croissants » sont en vente à une douzaine d’endroits différents dans le magasin : hallucinant mais véridique ! On achète du sirop de menthe, de la vodka et un bon gros paquet de glaçons. On bricole une balançoire avec un vieux bac de vidange retrouvé avec Xavier : ça amuse le camping. C’est le moment épique où Julien et Clément préparent leurs escargots dans le plus grand des talents (petit beurre à l’ail) et se finiront un pot de sel. On n’aime pas ce genre de nourriture avec Xavier, et on se mettra un bon gros pain bien frais avec de la charcuterie. On profite de notre soirée avec notre petit cocktail bien frais à base de Get27 fait maison. Sans le faire exprès, on dérangera un peu les voisins avec la musique . On se met en tête de tenter un azimut à travers les bois pour éviter la route. On embarque tous notre pull de cours et on y va. Très mauvaise idée de couper à travers les campagnes. Il y a des pierres partout et des murets de pierres entassées tous les 5 mètres… Je pense qu’au final on a pris plus de temps… Arrivés sur place, on s’amuse, mais sans exagération. On recontre un groupe d’étrangers avec qui on sympathise. On se perd, on se retrouve. Finalement on perd Xavier, on le cherche, on ne le trouve plus et on se met en tête de rentrer avec Clément et Julien. Xavier doit certainement avoir fait de même. Xavier nous attendait devant le club et rentrera tout seul finalement… Soirée assez étrange ! Dans la foulée, Xavier à perdu mon pull que je lui avais passé.

Les fameux escargots.

Jour 5 :

On se met en tête d’aller rechercher le pull avec Xavier, mais impossible de le retrouver. La météo se gâte, on rentre vite. On a vraiment mal aux pieds à marcher 15 km par jour sur de l’asphalte ! On replie les tentes dans une drache énorme, on est totalement trempés. Le check-out se passe, le prix n’est pas donné, sans surprise. On est de l’ordre de 15 euros la nuit par personne. On a envie de quitter Novalja et on reprend le car, direction Zadar. Dernières courses de nourriture et de boisson, et on remonte dans l’autre car jusqu’à la gare de Knin ! Il doit être 23 heures et nous avons un peu plus d’une heure à patienter dans cette ville. On improvise un bar à côté de la gare où on dégustera une petite Karlovacko, en souvenir de notre voyage rhéto avec Clément.

Jour 6 :

On embarque donc à partir de Knin dans le train de nuit en direction de Zagreb. Une expérience inoubliable ! On cherche partout une place dans un compartiment : impossible. On se retrouve donc à s’installer dans un wagon pour vélos où il reste de la place. Le contrôleur essaie de nous arnaquer en nous proposant de payer pour avoir un compartiment normal (non couchette) pour quelques kunas. Il est prêt à ce qu’on le paie en euros voire même en « solide » : le téléphone de Clément lui convient ! Scène assez mythique où l’on pouffe de rire, avec ce contrôleur qui écrit tous ses prix sur les murs du train au crayon. Finalement on s’installera dans nos sacs de couchage, à terre ou sur les banquettes. On notera que les chips à la cacahuète c’est vraiment pas bon ! On arrive enfin à Zagreb vers 7 heures du matin. On est dimanche, on a faim et on doit attendre jusque 10 h 30 le prochain train… On avise un petit café où on commandera deux petits cafés serrés. Pour être petits, ils l’étaient, mais l’ambiance était sympa et le serveur compréhensif. On monte dans un train en direction de Budapest ! Le voyage sera énorme : on a tout pour vivre dans notre loge, et on s’y plaît énormément. Le reste de vodka et le jus de pomme n’y seront peut-être pas pour rien ! On arrive enfin vers 17 heures à Budapest. Transports en commun hyper-sécurisés et stricts : on trouve un métro jusqu’à notre camping. C’est assez amusant puisque ce camping se trouve vraiment en ville, dans un endroit un peu improbable. L’équipe qui le tient est hyper-sympa et on s’y sent à l’aise. On plante les tentes dans une météo très appréciable et on se met en route vers la ville. On improvise un MacDo’ comme souper, et on se promène un peu partout dans la ville. On profite de quelques bars ou le demi-litre de bière coûte environ 1,5 euros (contre 3,7 euros en Belgique). Une agréable soirée entre potes, qui se finira sur un mythique KFC ! On n’a pas cette chaîne en Belgique, alors c’était notre première fois ! Pas déçus du tout !

La gare de Knin.

Jour 7 :

Réveil un peu difficile, mais on est satisfaits de la veille ! On se lance dans la visite des alentours du camping avec Xavier. On trouve un énorme centre commercial à quelques pas, et on s’offre le plaisir de faire chaque boutique : on est en vacances, après tout. Clément est fatigué et a un problème au pied qui l’immobilise un peu. Julien ne se sent pas dans son assiette et préfère se reposer. Le soir on se met en tête de découvrir les « ruin bar », des bars installés dans des ruines ! Oui oui ! Je lance le GPS, et on s’y rend facilement ; l’ambiance est vraiment conviviale, mais les tarifs beaucoup plus onéreux ! Il y a des terrasses à n’en plus finir, couvertes pas des lumières colorées. C’est très agréable. On avise une soirée dans un bar dansant, mais, à notre grande surprise, vers minuit la soirée se termine. On rentre de là un peu déçus : est-ce qu’on finira par trouver un endroit comme en Belgique ? On rentre par les rues encore animées, les capitales sont fort différentes de nos habitudes mais nous nous y plaisons quand même.

Ambiance des ruin bars.

Jour 8 :

On se rend à la gare en métro, on se trompe, c’est pas la même que celle d’arrivée, les contrôleurs ne nous aident pas. On finira par arriver au bon endroit, mais avec pas mal de retard ; c’est pas trop grave : il y a un train suivant. On se retrouve face au flux d’immigrés qui sont encadrés par la police. La scène est assez impressionnante, et on se rendra compte à quel point notre situation est préférable ! On se mettra encore un MacDo’ (on hésitait fort avec BurgerKing et le KFC) où il pleuvait des hamburgers, on peut le dire ! On monte dans un train plutôt classe (ça change de la Croatie) en direction de Bratislava ! Julien nous annonce que les tarifs du camping sont intéressants et qu’on pourra même s’offrir un bungalow ! Il est 18 h 26, et nous sommes bien arrivés ! On essaie de comprendre quelque chose aux circuits des trolleybus : impossible de trouver un plan des lignes… Au bout de deux stations, on descend pour un changement. Un jeune nous menace avec un couteau : le ton est donné. Cette ville est fort différente de tout ce que nous avons vu jusque-là. La plupart des bâtiments sont délabrés, les fenêtres présentent toutes des barreaux, etc. On sort du tram à l’arrêt du camping. On ne se serait pas trompés ? On est au bord d’une grande route à côté d’un immense centre commercial ! J’en profite pour télécharger la carte du pays sur le Wifi, et on se met en direction du camping. En effet, ce dernier se trouve bien à 300 m du supermarché ! Il est 20 h 10, le camping ferme à 20 heures, ça craint ! On nous dit de nous installer quand même quelque part avec nos tentes, et s’y met dans le noir à un endroit totalement aléatoire. On fonce au magasin avant la fermeture. En fait non, ce magasin est ouvert jusqu’à 24 heures ! On s’achète du poulet, des pâtes, du pesto, des chips et de la bière premier prix. Un genre de cuisine commune est à disposition. On prend nos aises dans ce camping où tous les bâtiments sont défraîchis et tagués. On nous prévient que la pièce est fermée à 22 heures. On mange donc sur le pouce, mais c’est plutôt bon ! On se fait une petite soirée dans la tente à quatre, c’est vraiment convivial.

Jour 9 :

On se lève vraiment quand on en a envie et on prend notre temps pour tout. Je prendrai même le temps de confectionner un arc à flèches. Le camping est situé au bord d’un lac ; certains endroits sont encore agréables. On s’habitue à l’aspect banlieue. On se rend au centre commercial (encore) où on se tape un gros délire dans un magasin de vêtements avec des articles à 1 euro seulement. On se mange un petit plat à un self, la vie là-bas est vraiment peu coûteuse. Après une bonne pause bien méritée, on décide d’aller en repérage dans le centre-ville. On a été agréablement surpris de voir qu’une bonne partie de la ville est assez touristique. On en profitera pour monter au château de Bratislava qui est quand même franchement impressionnant. Notre première visite ! Nous avons arrangé l’histoire du bungalow : il nous coûte 30 euros la nuit pour quatre. Il est petit, mais il y a un frigo et quatre lits ! On avise un vieux caddie de supermarché et on se rend à l’endroit où l’on peut faire des barbecues au camping. Le caddie fait office de grille ; Clément et Xavier gèrent le feu à la perfection. Julien s’occupe des pommes de terre dans l’aluminium, et moi de la marinade des pilons de poulet. Ce soir c’est le grand luxe niveau nourriture, et c’est vraiment délicieux. Quelques bonnes bières pour mariner le tout, c’est une très bonne soirée qui s’annonce. On range tout dans le but de partir en ville, quand Julien se rend compte qu’il a égaré la clé du bungalow ! On va passer un peu plus de 3 heures à chercher, chacun de notre côté, où est cette clé. On effectue des ratissages avec le flash de notre téléphone. Impossible de remettre la main dessus ! C’est très frustrant de voir le bungalow allumé avec toutes nos affaires dedans et de ne pas pouvoir bouger ! On entreprend de crocheter notre serrure : échec. Démonter la porte : échec. On se rend, et on se remet autour du feu à essayer de dormir : on entreprendra les recherches le jour levé. On ne parvient pas à fermer l’œil et il commence à fraîchir ; on se rend donc au supermarché.

Vue sur Bratislava.
Le château de Bratislava.
Rue touristique.
Une nuit dans un supermarché.

Jour 10 :

Il est 2 h 30 du matin, et on essaie les trottinettes au rayon sport. On s’installe sur des chaises au rayon meubles. Clément s’endort, et avec Julien on se met en tête de commencer les courses pour la journée. On parcourt chaque rayon en regardant chaque article ! On n’en peut plus, mais qu’est-ce qu’on se marre ! Xavier nous rejoint, et le temps commence enfin à passer vite. On s’improvise une petite sieste dans le coin enfant. Les vendeuses étaient amusées. Vers 5 h 30 du matin, on passe à la caisse avec deux articles à tout casser, et on se remet en direction du camping. Le gardien essaiera de nous engueuler dans sa langue natale, mais ça n’a pas été très efficace (ni compréhensible). On attend le jour autour du feu, et finalement Xavier nous retrouvera la clé. Julien l’avait posée aux toilettes. On se met au lit et on se réveille vers 15 heures. Il est temps de faire à souper ! On entreprend du poulet à la broche ! Clément et Xavier nous font un axe de rotation (la broche), Julien les fidèles pommes de terre, et moi la marinade. C’est une équipe qui roule. Le poulet tournera 3 heures sur un feu parfaitement géré par l’équipe. Ce souper est mémorable, et notre soirée s’annonce excellente. On se met en route pour le centre-ville. Grosse tranche de rigolade dans le tram à chanter nos chansons étudiantes. Arrivés sur place, Julien et Clément font connaissances avec un groupe. Après quelques tensions, on ira en boîte. On perdra Xavier. On le retrouvera. On perdra Julien et on ne le retrouvera pas ! Il rentrera à pied jusqu’au camping, vous n’imaginez pas la distance… Pourquoi nous arrive-t-il toujours des mésaventures ? On notera quand même la facilité avec laquelle Clément aborde des filles en anglais.

Le fameux poulet à la broche.

Jour 11 :

On met les voiles en direction de Prague ! Julien nous a dégotté un camping près du centre-ville. C’est assez comique puisqu’il s’agit clairement d’une maison dont le jardin est aménagé en camping ! On y est très bien reçus et on a enfin du Wifi ! Les transports en commun sont vraiment bien faits et on se déplace facilement dans la ville. On déguste la bière locale et on décide finalement de passer la soirée entre nous à la cuisine du camping. On est un peu fatigués et on a très envie d’être en forme le lendemain.

Souper au camping.

Jour 12 :

Ce soir on va découvrir Prague de nuit ! Xavier ne nous accompagnera pas, c’est donc avec Clément et Julien qu’on visite la plus grosse boîte de nuit d’Europe. En effet, elle s’étale sur cinq étages et se vante d’y proposer des styles de musique différentes. On pensait une fois satisfaire nos goûts exotiques en termes d’hardstyle, drum, voire dubstep… Mais, en fait, le dernier étage c’est pour la musique ancienne et le reste c’est exclusivement du commercial. Elle vaut quand même le détour, et le prix de l’entrée est honnête, mais c’est pas à cet endroit qu’on s’amusera. La moyenne d’âge est plutôt basse, et les gens un peu trop coincés par rapport à nos habitudes.

Jour 13 :

C’est notre dernière journée dans un pays loin du nôtre ! On se met donc en tête de visiter Prague ! Les petites rues sont vraiment agréables, et la météo est parfaite. On avise pour midi un petit restaurant à l’allure un peu typique. On se laisse tenter par une petite terrasse. Quelle surprise de découvrir l’arrière du restaurant avec une petite cour intérieure et des oiseaux en cage un peu partout. Xavier et Clément se laissent tenter par un plat de viande local, tandis que Julien se prend une assiette de fruits de mer. Je commande un canard à l’orange, et c’est de loin le meilleur que j’aie jamais mangé ! Finalement ce petit craquage ne nous coûtera presque rien en regard de la qualité de la nourriture : 13 euros par personne, avec les boissons. Après avoir fait les courses pour le souper, on rentre calmement au camping. On ne réussira pas à trouver un endroit sympa en ville, mais on passera une très chouette soirée.

Les potes.
Restaurant typique.

Jour 14 :

On se met à dormir vers 2 heures du matin, et le réveil est annoncé pour 4 h 30. Pas facile de replier les tentes dans la nuit ! On prend le premier bus en direction de la gare, tous encore un peu endormis. On monte dans le train en direction de l’Allemagne. On sera fouillés à plusieurs reprises par des policiers pas très commodes, mais, vu la situation, c’était plus normal. On passe un trajet avec les yeux remplis d’images de tout ce qu’on a découvert là-bas. On ne regrette rien, et ce voyage était à la hauteur de nos attentes. C’est clair qu’il sera pour nous inoubliable. On arrive à Liège vers 18 heures et chacun reprend un train en direction de sa maison. On arrive donc avec Clément vers 19 heures à la gare de Namur : épuisés par le trajet, mais satisfaits de notre expérience. Demain c’est la rentrée universitaire et l’aménagement des kots (chambre d’étudiant), ça va être difficile de récupérer !

Conclusions :

  • Il n’existe pas de ville en Europe où un plan des lignes de métro / tram / bus soit disponible facilement. Ces plans se trouvent toujours en dehors de la gare et avec entrée / sortie payante.
  • L’utilisation du pass est vraiment facile, et les contrôleurs sont habitués à son fonctionnement.
  • Avoir un GPS avec les données hors ligne est hyper-pratique pour gérer tous les déplacements dans la ville.
  • 100 Mb de données à l’étranger sur un smartphone sont également bien pratiques. Quand il s’agit de repérer un magasin ou un horaire en temps réel.
  • Prenez des bonbonnes de gaz supplémentaires pour le bec bunsen.
  • Une allonge électrique n’aurait pas été de refus, mais sa masse n’est pas négligeable. Le multiprise est primordial pour mettre à recharger tout l’équipement dans les trains.
  • Très pratique d’avoir un couteau suisse toujours sur soi.
  • Le voyage est plus facile avec un sac à dos qu’avec une valise à roulettes. Mais le dos le vit moins bien.
  • Il n’y a pas de pays où on s’amuse mieux qu’en Belgique !
  • Les moments dans le train étaient les meilleurs. Contrairement aux conseils qu’on nous avait donnés, dormir la nuit n’est vraiment pas agréable et c’est plus dérangeant que de le prendre en journée.
  • Il ne faut vraiment pas prévoir de faire beaucoup de pays différents. C’était juste bien dans notre cas.
  • Le voyage nous aura coûté 300 euros par personne pour 14 jours, sans compter le billet.

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