L’été approchait, et les grandes vacances des mois de juillet et d’août aussi : je savais que, loin de ma chambre d’étudiant, je passerais mes vacances à travailler sur des projets divers mais dont l’électronique serait le principal sujet. Je souhaitais, de retour à la maison familiale, débarrasser mon espace des choses inutiles, en vue d’y remonter un petit atelier digne de ce nom.
J’ai l’avantage d’avoir un second bureau uniquement destiné aux réalisations techniques, mais un nombre impressionnant de petits outils et de composants en tout genre sommeillaient dans mes cartons. J’avais envie d’avoir quelque chose d’organisé et qui facilite l’utilisation et donc la création. En surfant sur le web et plus particulièrement sur pinterest, on trouve facilement des agencements de bureau tous plus originaux les uns que les autres. Je dresse d’abord un petit cahier des charges pour savoir ce que je veux exactement :
- Outils visibles mais qui ne dérangent pas le plan de travail.
- Composants à portée de main et bien organisés.
- Petits accessoires du quotidien et électroportatif.
- Éclairage de qualité.
Quelques mesures et quelques panneaux de contreplaqué de plus, je me suis lancé sans vraiment de plan dans la création de ce petit meuble. Il sera en L et fera principalement office d’étagère. D’un côté on pourra y ranger du petit matériel et le principal fer à souder, tandis que de l’autre se trouveront les optiques, les colles, les pâtes, les seringues utilisées, etc. J’y vois tout de suite la possibilité d’y ranger mes boîtes et cahiers.
Pour les outils, ce sera le bien connu système de french cleat qui les maintiendra en place. Son principal avantage est sa modularité : je peux déplacer et ajouter autant de supports que je le souhaite. Le problème ici a été la faible hauteur du meuble et la tablette supérieure qui gêne le mouvement. Trois lattes de support seront suffisantes :
Une fois le meuble ramené à la maison, je fais un petit test à blanc pour vérifier que tout rentre correctement. Ce n’est pas le cas, et j’en profite pour faire quelques ajustements.
Les casiers à tiroirs viennent d’un magasin de bricolage et me servent à trier tous les composants : à gauche les résistances, à droite des composants aléatoires (LiPo, switchs, haut-parleurs, transformateurs, connecteurs, gaines, vis, écrous, etc.). Vous pouvez trouver ces casiers chez Lidl pour un prix très abordable.
Un simple coup de peinture directement venue de chez Action, et il est temps d’intégrer une lumière : une cornière et un ruban de LED, largement suffisant pour l’intérieur. Ma petite lampe de bureau éclairera le plan de travail.
On peut distinguer quelques éléments :
- En haut à gauche, ma station de soudure, la chinoise YiHua 898D+ qui fonctionne très bien. Juste à côté, le “dremel” de la marque Ferm.
- Au centre, les différents french cleat qui supportent les outils :
- Tournevis.
- Brucelles de précision.
- Pinces en tous genres.
- Bobines d’étain, cuivre, etc.
- Marqueurs, cutters, pinceau de nettoyage et seringues (flux et pâte à braser).
- À gauche, les boîtes de composants spécifiques, les optiques de soudure et les différentes colles.
Le tapis de table n’est pas du tout adapté mais a su dépanner, le temps de l’été. J’ai pu finalement travailler dans un environnement propre et bien organisé, et ça déteint directement sur le travail. J’ai principalement soudé du CMS dans des boîtiers très petits et passé mon temps à débugger les cartes d’un curieux projet.
J’ai fait quelques modifications par la suite :
- Ajout d’une alimentation USB (hub), c’est pratique pour recharger des LiPos par exemple.
- Ajout d’un extracteur de fumée (ventilateur au bout d’un tube flexible).
- Ajout d’une alimentation réglable (0 – 12 V) pour les essais.
- Tout l’éclairage et les dispositifs électriques (y compris le fer à souder) étaient montés sur des relais partageant le même signal me permettant d’éteindre l’atelier à distance (via ma domotique).